L'ISOLATION

1) Choix des matériaux isolants

Tout d'abord , voici un tableau qui vous donnera une idée de l'isolation des différents matériaux disponibles sur le marché.

Plus l'épaisseur est faible, plus cela indique que le matériaux est un bon isolant.

Remarque concernant les maisons en bois massif empillé :

Ces données thermiques issues de résultats en régime stationnaire sont suffisamment objectifs pour offrir une réelle comparaison des différents matériaux. En incluant une certaine dynamique, il est vrai que les performances d'isolation du bois entre autre sont réellement supérieures mais pas de là à les augmenter significativement. Il n'y a pas de miracle! Sinon, nos ancètres auraient déjà penser à isoler leurs maisons avec de simples planches de bois pour s'abriter du froid l'hiver!!! Ceci dit, il est possible de se passer d'isolation dans des maisons en bois massif en ayant pris la précaution de correctement isoler les autres parois (plafond, huiseries, sol) et en ayant une bonne étanchéité à l'air au niveau des jonctions de madriers.

Un fichier détaillé concernant les différences d'isolation au niveau des matériaux est disponible en téléchargement ICI.

On y voit aussi quels sont les matériaux efficaces pour lutter contre la chaleur en période estivale.

Mes conclusions après plusieurs mois de recherche sont que les fibres de bois et la ouate de cellulose sont les produits qui regroupent le plus d'avantage :

- produits sains écologiques

- bonne isolation pour l'hiver

- bonne isolation en été

- très bonne tenue dans le temps

- très bonne respirabilité vis à vis de la vapeur d'eau

Il faut noter que des matériaux respirants permettent de faire des mûrs qui laissent passer la vapeur d'eau (régulation naturelle de l'humidité) tout en restant étanche à l'air (meilleure isolation).

C'est donc à l'aide de ces différentes informations que nous avons fait nos choix. On est donc parti sur des matériaux écologiques efficaces été comme hiver. La rubrique ci-dessous vous montre la composition de nos futures parois.

2) Composition des parois

Composition mûrs extérieurs ( 300 mm d'épaisseur)

- clin en mélèze 22mm (bardage extérieur)

- lame d'air ventillée 27mm

- parepluie souple DELTA-FASSADE S

- isolation HOMATHERM holzFlex standard 200mm dans l'ossature (panneaux semi rigides en fibre de bois à 40kg/m3)

- contreventement PAVATEX Pavaplan 3F 8mm

- lame d'air non ventillée 27mm

- lambris épicea 16mm (parement intérieur)

La jonction avec l'isolation des combles perdus au niveau des sablières sera faite avec de la ouate de cellulose en vrac. Il y aura donc une continuité de l'isolation entre le mûr et le planchet du plafond. Cela permettra de supprimer ce pont thermique.

Composition de l'isolation des combles perdus ( 325 mm d'épaisseur)

- ouate de cellulose HOMATHERM fineFloc en vrac 300mm (épaisseur après tassement)

- pare poussière agraphé

- parquet bois 23mm cloué sur chevrons

Depuis peu, nous pensons plutôt isoler cette partie avec 2 épaisseurs de bottes de pailles soit environ 70cm d'épaisseur. La ouate de cellulose servirait alors uniquement à combler les vides au niveau de la pente du toi pour éviter tout pont thermique). Le coût sera donc sérieusement allégé alors que l'isolation sera encore améliorée.

En mettant les fibres de façon à ce que la différence de température soit perpendiculaire au sens des fibres, la conductivité thermique de la paille en bottes compressées est d'environ 0.045 W/m.K (0.07 dans l'autre sens). On se retrouve alors avec un R compris entre 10 et 15 selon le choix du sens des fibres !!! Qui dit mieux ?

Bon c'est certain, il vaut mieux avoir une charpente qui supporte les 100kg/m3 mais les sections de mes solives suffiront lol

Composition du planchet (épaisseur totale pas encore définie)

- dalle béton armée 12cm

- isolation EFISOL TMS MF 60mm (panneaux isolants en mousse de polyuréthane)

- chape anydrique 5,5cm

- carrelage

3) Calculs des déperditions thermiques

Plusieurs méthodes existent pour calculer les déperditions thermiques d'une habitation. On trouve d'ailleurs beaucoup d'informations sur le site perso d'Hervé SILVE.

J'ai tout d'abord utiliser le logiciel DENIBE pour calculer les déperditions pour notre projet. J'ai trouvé le logiciel sur ce site internet .

Ensuite, j'ai affiner les calculs en utilisant une simple feuile excel. Le fichier est disponible ICI mais il est un peu brut...Voici un aperçu des résultats :

Cette isolation renforcée permettra d'avoir de faibles besoins de chauffage par rapport au volume de l'habitation. Des économies seront donc faite sur les dépenses annuelles de ce poste. Et vu l'augmentation du coût de l'énergie... Il serait vraiment idiot de ne pas au moins y réfléchir. A mon avis, il ne faut pas se reposer sur les normes actuelles (RT 2005) qui ne sont là que pour inciter à avoir une isolation "minimale". De plus, ces normes ne prennent que très peu en compte le confort d'été qui est essentiel dans certaines régions. Je rajoute aussi que la banalisation de la climatisation est une abération dans notre société.

4) Choix du type de chauffage

A l'heure actuelle il existe toute une panoplie de moyen de chauffage disponible sur le marché. Il y a de quoi s'y perdre même. Je vais essayer de résumer comment nous avons fais notre choix.

Voici nos critères de départ :

- on ne veut pas d'un chauffage qui utilise les énergies fossiles pour des raisons évidentes aujourd'hui (pollution, augmentation des prix)

- on désire un chauffage "écologique" afin d'éviter au maximum les rejets de carbonne ou autre pollution

- il nous faut un chauffage "automatique" par rapport à notre rythme de vie (on travaille tous les deux donc on ne sera pas toujours présents)

- un chauffage ammortissable par principe car on ne roule pas sur l'or

Je me suis donc aidé de ce tableur perso qui montre clairement le coût des énergies en tenant compte des rendements "utilisteurs" et des surcoûts éventuels de certains abonnements obligatoires.

Vous pouvez télécharger ce tableur ICI pour voir l'évolution des valeurs en fonction de vos besoins réels.

Ensuite, il a fallu aussi regarder le montant de l'investissement de départ pour calculer l'ammortissement réel bien entendue. Et regardez bien le tableur suivant car c'est vraiment AHURISSANT de voir les écarts de frais au bout de 10, 20 ou même 30 ans. Il ne faut donc pas se fixer uniquement à l'investissement de départ qui parfois est très trompeur...

Mais ce tableur n'est pas encore présentable. Ce sera donc pour une prochaine mise à jour :-)

Chaudière au fioul :

Malgré les avancés techniques au niveau des régulations, bruleurs et autre, je pense qu'il est abérant de nos jours d'investir dans ce type de système pour plusieurs raisons :

- énergie fossile qui est amené à disparaitre à moyen terme

- hausse du coût du combustible et ce n'est pas prêt de s'arrêter...

De toute façon, je n'ai jamais aimé l'or noir !

Chaudière au gaz de ville :

On sera à la campagne, donc pas de réseau gaz... Enfin, c'est aussi une énergie fossile. Notre choix ne se serait donc pas tourné vers là de toute façon.

Chaudière bois "bûche" :

Il y a trop d'inconvénients à mon goût :

- il faut en permanence mettre du bois dans le foyer (c'est la fameuse "corvée" du bois)

- il faut s'attendre à rallumer le foyer le matin si on n'a pas pris certaine précautions

- pas d'autonomie donc problème quand on part en vacance

+ coût du combustible peu élevé malgré que le prix du bois de chauffage a fortement augmenté à cause de la hausse du coût des transports

En gros, cela peut vite devenir une vraie "galère". On a pas envie d'adapter notre rythme de vie en fonction de Madame la chaudière.

Il existe bien actuellement des modèles pour faire de l'accumulation d'énergie sur ballon tampon mais il y a bien mieux aujourd'hui dans ce même ordre d'esprit...

Poele bois "bûche" :

Il y a les mêmes inconvénients qu'une chaudière.

Cependant, cela peut être un excellent système de chauffage d'appoint à moindre coût pour les petites surfaces ou les bâtiments très bien isolés.

Il existe d'ailleurs un grand nombre de modèles différents et adaptés à chacun (poele de convection, poele de masse rayonnant...)

Mais nous n'avons pas choisi ce système en appoint car il n'est pas programmable. C'est hélas rédibitoire pour seconder un chauffage solaire thermique... (notre choix, voir plus loin)

Radiateurs électriques :

Les modèles de base avec une petite régulation ne reviennent pas cher à l'achat. Mais c'est au niveau des factures que cela bugue. Au final, on s'apperçoit que ce genre de système n'est pas du tout rentable quand on fait les calculs d'ammortissement sur plus de 10 ans. En plus, le confort n'est pas optimal car cela assèche l'air (enfin là je pinaille)

- coût élevé des factures et ceux malgré la toute relative faiblesse des prix pratiqués en France... (L'avenir très proche nous dira de combien les augmentations seront!)

- aucune inertie, on ne chauffe que l'air (mais cela peut devenir un avantage dans certains cas)

+ facile à installer et faible investissement au départ

Il existe bien des modèles "à inertie" sur le marché qui règlent le problème du confort mais toujours pas celui de la consommation de kWh.

Je rapelle qu'en aucun cas, les radiateurs à inertie ne permettent de faire des économies par rapport à un radiateurs basique à 30€. Le rendement d'une résistence électrique est le même soit presque 100%. La consommation électrique sera donc EXACTEMENT LA MEME. Ces radiateurs ne font qu'étaler la libération de chaleur d'où un meilleur confort. Ne vous faites donc pas avoir car bien souvent le prix de ce genre de radiateurs est élevé; trop élevé pour le seul confort que cela apporte en plus.

Chaudière électrique hydaulique sur planchet rayonnant :

Malgré ce que l'on peut croire, la consommation électrique sera plus importante qu'une même maison chauffée avec des radiateurs électriques. Cela vient du fait des pertes de rendement liées au système (pertes dans les tuyauteries, ballon, chape...).

On ne s'est donc pas arrêté sur ce système car il revient aussi très cher au final quans on inclut les frais de consommations annuels.

- coût élevé des factures de consommation

Planchet rayonnant électrique (Infracable...) :

Le prix de revient d'une installation de ce genre est moins élevé que celle d'un planchet hydaulique. Cependant, on est obligé de se chauffer à l'électricité toute sa vie à moins de casser la dalle ou de changer de système. Cette contrainte est alors inquiétante vis à vis de la crise énergétique que l'on va peut être vivre. Il n'est pas réaliste de croire que le prix de l'électricité restera si "peu cher" en France. Enfin, il n'y a que l'avenir qui nous le dira.

Par précaution et par intuition, on a écarter ce genre de système "tout électrique".

- coût élevé des factures de consommation

- on est dépendant de l'évolution du marché de l'électricité (par précaution, il vaut mieux trouver un autre système qui consommera le minimum en électricité)

+ cependant, le confort de chauffe est bon et la régulation pièce par pièce très simple

+ système peu sujet aux pannes

Géothermie par forage vertical :

Le coût de ces installations n'est pas à la portée de tout le monde. Malgré les économies réalisées grâce au très bon coefficient de performence (COP souvent supérieur à 5 même par -20°C) on peut se poser des question de la rentabilité d'un tel système pour des installations individuelles sachant que la durée de vie des compresseurs ne dépasse rarement 20 ans.

- coût très élevé de l'installation

- durée de vie du compresseur incertaine

Géothermie par captage horizontal (PAC fluide frigorigène/eau):

J'avoue que je me suis penché sur ce système thermodynamique basé sur la récupération des calories à la surface du sol (En fait, c'est la chaleur du soleil et des pluies qui recharge le sol en énergie).

Mais notre terrain étant argileux, on était obligé de rajouter du sable pour éviter le phénomène de "poche d'air" autour des tuyaux de captage (lié au phénomène de gonflement/rétractation de l'argile). Ce phénomène peut alors parfois affecté sérieusement les performances du système. En plus, ce surcoût ajouté au terrassement et à la mise en place du captage, fait que dans notre région, un système aérothermique sur planchet chauffant est plus rentable (chiffres à l'appuit!!) grâce aux avancés technologiques dans ses systèmes.

Géothermie par captage horizontal (PAC fluide frigorigène/fluide frigorigène):

Tout comme le planchet rayonnant électrique, il faut éviter de prendre des systèmes qui font circuler du fluide frigorigène dans le planchet chauffant. On est alors contraint d'utiliser des fluides si on ne modifie pas le système. En plus, la pression dans les circuit est telle qu'une fuite à des chances d'arriver à moyen terme. Et la recherche de fuite ainsi que la recharge en fluide sont loin d'être gratuites...

De plus, la règlementation vis à vis des gaz autorisés va très certainement évoluée à court terme. Il y a déjà des arrétés interdisant certain gaz et obligeant certaines installations à être controllées annuellement (c'est payant biensur).

Il faut savoir que les fameux "fluides écologiques " type R407c et R410a ne le sont pas en fait. C'est vrai qu'ils ne dégradent plus la couche d'ozone car ces gaz HFC (Hydrofluorocarbone) ne contiennent plus de chlores mais ils ont un très grand pouvoir de gaz à effet de serre!!! Ils sont pour l'instant autorisés mais seront très certainement interdits à moyen terme.

J'attend donc avec impatience le premier gaz vraiment "VERT" et performant !!!

Aérothermie (PAC air/eau) :

J'ai longuement étudié ces système grâce aux connaissances de certains membres du forum CHALEUR TERRE. J'y ai beaucoup appris.

En cherchant bien et en NEGOCIANT les prix, on peut avoir un système abordable et très performant. Mais ce qui m'a toujours géné, c'est la durée de vie incertaine des compresseurs et la fiabilité des composants électroniques (cartes, régulation...). L'ammortissement de ces PAC étant fortement lié au temps, vu leur prix, j'ai abandonné ces systèmes.

Quand les garanties constructeurs s'allongeront, je repenserais aux PAC ;-)

Chaudière à granulé :

Ce genre de chauffage au bois tout automatique est encore vendu à des prix exorbitants la pluspart du temps.

Cela nécessite aussi la mise en place d'un silo de stockage et de plus, le marché des granulés est encore trop jeune pour tout miser dedans.

Ce système est cependant très intéressant quand il s'agit de chauffer plusieurs maisons rapprochées ou une école.

Poele à granulé :

L'autonomie de ce genre de poele est limité (12 à 72 heures selon le type 'habitation et d'isolation). Ce système de chauffage n'est donc pas adapté pour notre maison en tant que chauffage principal.

Il fera cependant très bien l'affaire pour réaliser l'appoint de notre futur chauffage solaire thermique car le coût du kWh est pas trop élevé :

0.0562 à 0.0668 € TTC par kWh soit une moyenne de 0.06 €/kWh.

Ce résultat a été trouvé en se basant sur une équivalence de 4.4 à 4.6 kWh/kg, en prenant les tarifs des granulés énoncés ci-dessous (prix livrés) et en tenant compte d'un rendement de 85%.

De plus, ces poeles sont programmables facilement.

Le coût de la fourniture et l'installation de ce genre d'appareil est d'environ 2500 à 3000 € TTC crédit d'impôt décompté pour un appareil pouvant réchauffer de l'eau grâce à un échangeur thermique.

remarque:

En Dordogne, le prix des granulés en vrac départ usine est d'environ 160 € la tonne. Avec le prix du transport, la fourchette des prix "livraison comprise" va de 220 à 250 € la tonne.

Pour les granulés en sac (15kg souvent), le tarif est plus élevé. 220 à 235 € la tonne retirée sur place et à partir de 270 € la tonne livrée.

Solaire thermique :

Pour la pluspart des habitations, ce genre de système de chauffage n'est pas réellement amortissable par rapport à d'autres. La couverture des besoins de chauffe pour une habitation type RT2005 est de 20-30% seulement pour le chauffage uniquement. C'est bien peu pour l'investissement que cela représente. Et il faut systématiquement un chauffage d'appoint qui est en fait un chauffage à part entière puisqu'il faut qu'il soit dimensionné à la même puissance.

On remarque alors que le principal handicap est le coût du matériel. Seulement, quand on y regarde de plus près... le matériel en question n'est fait que de verre, de cuivre, d'alluminium et de ballons tampon + une régulation.

En se renseignant ailleurs que chez les "grandes boutiques", on se rend compte qu'il existe du matériel aussi performant et de même qualité mais à moitié prix !!! (Attention tout de même à bien vérifier les performances et la qualité de montage, car il existe aussi des "passoires à calorie " à moitié prix...)

Donc, en renforçant son isolation et en se fournissant chez ce genre de distributeur, on arrive à avoir une installation solaire qui est rentable et qui marche.

L'écologie c'est très bien mais c'est encore mieux quand c'est accessible! C'est ce que je trouve dommage dans notre monde. Il est facile de polluer mais les matériaux écologiques sont rarement accessibles à tous. Il y a comme un problème non? Cela ne devrait pas être le contraire?

Enfin, revenons à nos panneaux :-)

Je vois plusieurs avantages à ce genre d'installation :

+ gratuité d'une partie de l'énergie (25 à 70% avec des dimensionnements raisonnables et accessibles)

+ c'est le système de chauffage qui a la plus grande durée de vie!!

+ il n'y a pas d'entretien si ce n'est changer tous les 10 ans l'eau glycolée dans les circuits (seulement pour système non autovidangeable)

+ aucun dégagement de CO2 ou autre composé polluant (énergie réellement propre et renouvelable)

+ autoconstruction à la portée des bricoleurs

Mais il y a aussi quelques contraintes :

- il faut un endroit bien exposé pour mettre ses panneaux solaires et avoir la place

- un chauffage d'appoint est obligatoire

- les entreprises compétentes pour le dimensionnement et qualifiées réellement pour l'installation sont encore trop rares

5) Dimensionnement d'un système solaire

Le dimensionnement d'un système solaire ne se fait pas avec la même logique que pour des moyens de chauffe plus conventionnels (chaudière, PAC...). En fait, on ne peut pas vraiment parler de "puissance fixe" pour les panneaux puisque le rayonnement solaire est très variable selon les saisons, les heures de la journée, la présence de nuages... (de 0 à 1000 W/m²)

Les installateurs qui parlent uniquement en puissance par panneau ne sont donc pas très sérieux. Ils annoncent bien souvent une puissance maximale qui n'est d'ailleurs jamais atteinte à cause du rendement réel global de l'installation. Cela conduit souvent à sous-dimensionner les installations.

En fin de compte, le dimensionnement d'un système solaire est basé sur un compromis entre investissement et durée d'amortissement. Le pourcentage de couverture des besoins en eau chaude est donc variable selon l'objectif et la rentabilité que l'on veut atteindre. Il n'y a donc pas de vérité universelle!

Seulement, faire une installation qui ne couvre pas au moins 25% des besoins globaux n'est pas vraiment rentable.

Tout d'abord, il faut connaitre ses besoins annuels en kWh pour l'eau chaude (ECS et/ou chauffage). Certains sites dont celui d'Hervé SILVE vous aideront à déterminer cela :

http://perso.orange.fr/herve.silve/solaire.htm

(Mais il faut avoir certaines bases si on veut avoir des résultats fiables surtout pour la partie chauffage. Parcontre, les calculs sont assez facile pour connaitre les besoins en ECS)

Ensuite, il faut estimer avec toute une panoplie de données, la surface idéale de panneaux qu'il est nécessaire d'avoir sachant que les besoins les plus importants arriveront l'hiver. Et c'est ici que les rendements sont les plus faibles hélas. Mais pas d'inquiétude, lisez bien la suite ;-)

Je vous invite à consulter mon petit tableur perso qui vous donne un aperçu des données à connaitre pour réaliser une bonne simulation.

C'est ce fichier qui m'a servi à dimensionner l'installation solaire.

Il faudra par la suite ajuster la surface nécessaire des capteurs en fonction de leur performance (A faire après avoir choisi le modèle de capteur).

6) Choix des capteurs

Bon maintenant, il faut aller à la pêche au matos!!! Et ce n'est pas si simple...

Il ne sert en effet à rien de prendre du matériel performant et cher à la fois. Il faut juste rechercher le meilleur rapport qualité/prix tout en gardant à l'esprit qu'il faut tout de même du matériel certifié ou contrôlé (qualité de fabrication et garantie de rendement oblige). Et c'est là que beaucoup de personnes se laissent influencer à mon avis. Certaines "grosses boutiques" habituelles sont excessivement chères et essayent de vous faire passer la pillule grâce à ces fameux crédit d'impôts... N'hésitez pas à négocier les prix avec eux!!

Mais à mon avis, il est préférable d'investir dans des panneaux un peu moins performants mais mieux plaçés au niveau des prix. C'est plus logique et le résultat sera le même voir mieux!

Pour vous donner une idée, mon installation solaire de 12m² en capteur plan me coutera 11 280 € TTC après déduction des crédits d'impôt (installation complète avec appoint poele à granulé hydraulique) et permettra de récupérer gratuitement environ la moitié de nos besoins annuels.

Notre famille est nombreuse et la maison fera 155m²,donc imaginer la même installation dans une maison plus petite et avec moins de besoins "eau chaude". La gratuitée de l'énergie presque totale!!!

Les différents graphiques ci-dessous devraient vous donner une idée des performances des différents matériels disponibles sur le marché actuellement. J'ai pour l'instant inclu majoritairement des capteurs plans mais quelques capteurs tubes ont été ajoutés depuis. J'ai alors été surpris du rapport qualité/prix des capteurs de chez BYSUN.

Les valeurs des caractéristiques thermiques sont issues exclusivement des rapports d'étude du CSTB et du SOLAR KEYMARK (J'ai pris prioritairement les chiffres de la base de donnée solar keymark pour mes calculs). Les avis techniques et les rapports utilisés sont disponibles en téléchargement dans ce répertoire :

http://mob.dordogne.free.fr/caracteristiques%20capteurs%20solaires/

Ce premier graphique représente les courbes de puissance de quelques capteurs en fonction du delta de température capteur / air ambiant. On voit nettement la supériorité de certains capteurs tubes grâce à leur bonne isolation par le vide. Mais les capteurs plans ne sont pas si ridicules que cela. On est pas prêt de les enterrer!

Ce deuxième graphique montre les rendements des capteurs pour une inclinaison idéale des panneaux de façon à les rendre perpendiculaires aux rayons du soleil et plein sud. Le rendement maximum est égal au "rendement optique" qui est souvent compris entre 65% et 85%. Puis ce sont les coefficients "a1" et "a2" qui déterminent la suite de la courbe. Ces valeurs représentent les déperditions thermiques au niveau des capteurs en W/m².°C.

Parfois, les courbes ont été linéarisées (facteur K uniquement).

Après avoir vu ces 2 courbes, certains d'entre vous auront plutôt tendance à choisir les capteurs qui ont les meilleures performances. C'est techniquement tentant, mais comme je l'ai souligner avant, il faut aussi intégrer le coût des capteurs dans le choix du système. C'est très important.

Cette dernière courbe est donc la plus déterminante pour le choix du modèle de capteur solaire. Et là pas de tricherie, les chiffres sont clairs et net. C'est assez simple, visez plutôt vers le bas du graphique pour votre choix ;-)

Je rajoute que c'est quand même étonnant de voir que les prix peuvent varier du simple au double pour les mêmes performances...

Pour des raisons de lisibilité, tous ces graphique ne montrent pas tous les capteurs étudiés.

Le tableur source complet est disponible ICI. Bonne lecture :-)

La base de donnée comprend actuellement 58 capteurs qui viennent des principaux distributeurs et fabriquants de matériel solaire dont VIESSMANN, ROTEX, WAGNER, SCHUCO, CLIPSOL, STIEBEL ELTRON, DE DIETRICH, GREENoneTEC...

Mais c'est PIAC qui a retenu toute mon attention !!!

7) Notre future installation

- 6 panneaux solaires PIAC-EZINC modèle 2,3 HP (capteurs plans)

- 1 ballon d'accumulation double échangeur de 350 litres pour la production d'eau chaude sanitaire

- 1 ballon d'accumulation double échangeur de 600 litres pour le planchet chauffant

- 1 kit pompe/régulation 4 sondes

- ainsi que tous les accessoires nécessaires (vannes thermostatiques, electrovane trois voies, isolant tube

+

- 1 poele à granulé hydraulique et tout ce qui permet de le relier au circuit solaire.

Nous avons choisi d'avoir 2 ballons d'eau chaude séparés afin d'optimiser le rendement de l'installation. La priorité du solaire sera donnée au circuit chauffage car c'est celui qui utilisera l'eau la moins chaude.

D'après l'étude thermique du circuit, la température de départ moyenne sera d'environ 27°C par -5°C extérieur. On pourra grâce à cela, utiliser plus d'énergie du ballon que dans une habitation moins isolée qui nécessite d'avoir des températures de départ plus proche de 35°C. Le gain devrait être important sur une saison de chauffe.